Boy on Tour

, par SR&R 20 commentaires

Alors que la tournée est déjà lancée, que U2 commence à trouver son rythme et sa précieuse set-list, les spéculations vont bon train dans le monde, surtout pas restreint (U2 oblige), des fans. U2 est entré dans une nouvelle ère, ils le savent et tentent de nous le démontrer, ce qui n’est peut-être pas encore forcément perceptible. Mais quelle nouvelle ère ? Celle du renouveau rock, de l’esprit musical estampillé eighties (mélodies de basse, batteries plus sourdes avec jeu en toms, guitares transcendantes en écho, clavier minimal bien présent et voix héroïques), mais aussi l’ère du tout internet, de la communication rapide, du « bootleg express ».

Enfin, au milieu de tout cela U2 joue également la carte de la sincérité, de la vérité. 4 gamins de 45 ans dans des clubs à dimension de stades tentent, avec succès, de renouer avec l’esprit initial.

L’ère internet

Il y a aujourd’hui une nouvelle donnée – lorsque l’on compte des milliers de fans à travers tous les continents (passionnés, intéressés, collectionneurs en U2 !) – qu’un groupe de la dimension de nos irlandais ne peut et ne veut négliger : celle du tout internet et du bootleg. Bono et sa bande l’ont bien compris, désormais un concert, si intime qu’il soit, est appelé à être écouté dès le lendemain sur tous les continents, si bien que tout est épié, analysé et décortiqué en quasi instantané. U2 sait cela et l’accepte, mais cela oblige toutefois à changer quelques données au moment de construire ses live.
Et c’est bien sûr de set list dont il est question. Un groupe comme U2 ne peut plus resservir tous les 2 ou 3 soirs les mêmes morceaux à l’identique alors que la base d’une tournée est justement d’établir un liste solide, reconductible de soir en soir pour des gens qui n’assisteront qu’à un concert, voir deux, mais qui ne savent pas vraiment à l’avance comment chaque morceau va sonner. Alors que faire ? Tout chambouler est impossible (U2 n’a d’ailleurs pas eu beaucoup de marge pour préparer ses concerts au vu des problèmes personnels de The Edge et de l’emploi du temps pas si rock and roll de Bono…), jouer un set non évolutif non plus. Ainsi pour attiser les passions, il est bon de changer l’ordre des morceaux, mais aussi et surtout de ressortir quelques perles (Electric Co, An Cat Dub, Gloria…), ce que U2 sait faire. Mais à peine ces chef d’œuvres ressortis tout le monde après 5 concerts les a déjà entendu… 5 fois ! Alors U2 inverse les ordres, travaille d’autres titres et laisse les fans s’enflammer ou espérer.
Peu de concerts se sont déroulés jusqu’à présent au vu de l’ampleur de la tournée, et U2 a quand même posé de solides jalons avec ces anciens titres, surtout lorsque l’on connaît la réserve d’un I will follow, d’un Out of control qui peuvent rejaillir à tout moment, ou d’un 11 o’clock qui serait de bon goût. Sans parler de titres imparables comme With or without you ou I still haven’t found (tubes planétaires pas toujours resservis).
Ne pas tomber dans une routine, attiser la curiosité du public et ne pas décevoir les collectionneurs de bootlegs (soit préserver les fans les plus fidèles), telle est la dure équation de nos irlandais à l’heure actuelle. Même si il faut bien reconnaître que lors des concerts tout le monde est d’accord ! U2 va t-il savoir s’adapter sur la durée à cette nouvelle donnée ? Sachant qu’un seul nouveau titre contente les fans pour quelques jours sur le web… En tout cas, ils en prennent le chemin !

Stories for Boys :

Mais la vérité du Vertigo//05 Tour se joue également, et surtout, ailleurs pour U2, car il ne faut pas croire qu’ils n’ont plus rien à prouver. Le Larry Mullen’s band après tant d’aventures, d’expériences musicales, se lance dans un nouveau pari : celui de redevenir lui-même, de retrouver l’esprit initial que tout groupe recherche. Impossible peut-être, mais après tout ce sont les mêmes hommes, ils ont tout vécu mais ont encore une chose à connaître : avoir la force, l’innocence, l’imperfection des débuts.
Peut-être est-ce utopique ou une façon de cacher un manque de préparation (U2 a moins travaillé ses visuels, certains titres auraient plus de potentiel), mais à y regarder de plus près cela semble bien ce qui est recherché : simplicité, son brut, espace restreint entre les musiciens, retour au jeu puissant de Larry… Dès le départ, Bono a insisté sur les nouvelles créations et sur ce single Vertigo en guise de « nouveau premier single ». Effet d’annonce, marketing certes, mais connaissant leur foi et leur sincérité c’est bien aussi le fond de la nouvelle démarche de U2.
Il est clair qu’ils ne composent plus comme autrefois, qu’ils se sont assagis par la force des choses (succès, âge…), mais certains de leurs nouveaux titres comme A Man and a Woman, s’ils ont une place sur album, auront du mal à se voir intégrer en set list désormais, contrairement à certains titres de All that you can’t leave behind lors de la tournée précédente (Kite, Wild Honey, Peace on earth…). U2 recherche bien de l’authenticité, un son direct, et même si ce n’est peut-être pas encore totalement réussi, ou si nous n’en sommes par encore persuadés, telle est bien leur démarche.

Alors nous devons en saisir le sens et l’importance, car c’est une chance d’avoir un groupe tel que U2 voulant jouer tout en 2 ou 4 temps, avec comme chef de file un The Edge aux accords plus toniques, et un Larry à la frappe percutante.
U2 et Bono reprennent la route du Boy Tour … à 45 ans avec le succès et les stades assurés. La voix n’est plus tout à fait la même, la fougue est contenue, mais les tubes et l’expérience sont là pour compenser. Boy sur la route, « histoire de garçons » unis comme jamais, Bono tenant à le montrer en se rapprochant beaucoup de ses comparses sur plusieurs titres. Le message est clair : Electric Co, An cat dubh, Into the heart, The Ocean, Stories for boys et aussi Gloria… Tous ces titres présents en début de concert, pour marquer encore plus le message, sont joués dans l’esprit des premiers live. Le son de The Edge est clair, brut, pas d’arrangement ou de surenchère de délay. La voix enchaîne et ne s’épuise pas comme sur les titres de War ou Joshua tree. Larry est au premier plan, la batterie a un son lourd et la frappe est directe. Adam fait « claquer » son médiator sur ses cordes puis rentre dans la batterie comme il le fait si bien. The Ocean premier ou dernier titre de nombreux live de 1980-1981 est un sacré clin d’œil, titre tout aussi triste, sombre et prenant, U2 se transporte dans ses débuts. Grand moment avec Vertigo également : à la grande surprise Larry commence seul, Edge arrive ensuite et tout le titre est plus rock qu’espéré. Un riff qui prend toute sa dimension en live, une fierté pour The Edge qui pensait ne plus pouvoir retrouver la recette d’autrefois. Enfin U2 s’applique à faire ce qu’il fait de mieux : innover, investir une chanson d’un nouvel esprit, la fin du titre Vertigo reprenant Stories for boys, magnifique.
On peut noter aussi pour achever de comprendre le phénomène, que le groupe vient de jouer 2 fois Vertigo lors de son second concert de Seattle, exactement comme ils le faisaient lors du Boy tour en reprenant I will follow ou 11 o’clock, U2 ne manque pourtant pas de titres pour terminer ses concerts, mais finir « rock » semble être de nature ces temps-ci.
Nous pouvons juste regretter qu’ils ne travaillent pas assez d’autres titres sur ces modèles comme lors de la tournée Elevation (I will follow avec ses « 20 years ago », Sunday Bloody Sunday avec Bob Marley ou encore Out of control à Slane Castle…). Patience !

Révolution rock ?

Si U2 ne joue pas la carte de la surenchère, du grandiose en matière de visuels, d’écrans, on peut mettre en cause un soucis d’économie, un manque d’invention criant, mais est-ce vraiment de cela qu’il sagit ? Probable mais peut-être à l’inverse, la bande à Bono est tout simplement « victime de son succès » car ils souhaiteraient certainement faire une tournée simple, directe, quatre lumières sur eux leurs suffiraient, comme aux début, comme du bon rock, juste pour faire parler les guitares et non les écrans. Mais voilà, dans un stade avec des milliers de personnes, cela est devenu impossible. Alors U2 cherche certainement, pas encore avec une totale réussite, a créer de l’intime, de la simplicité à la grandeur des stades…
Et si la vraie révolution du Vertigo//05 était là ? Le retour à la forme initiale, à l’heure où l’industrie musicale cherche justement à se renouveler et retrouver son esprit ? Tout n’est pas encore parfait mais la tournée ne fait que commencer, U2 ne joue d’ailleurs pas encore devant le public le plus passionné. La fin du Leg 1 et l’arrivée en Europe sera déterminante, après ce qu’il faut bien appeler malgré tout un tour de chauffe.

Nous pouvons nourrir parfois quelques regrets sur certains titres restés figés comme Pride, Mysterious Ways, New year’s day ou Sunday Bloody Sunday. On peut d’ailleurs se demander pourquoi The Edge lors des premières versions de Sunday bloody Sunday ne jouait pas le riff en intégralité, une perte vite rectifiée après 3 ou 4 concerts. Cela dit U2 ne peut se passer de ces titres majeurs, ceux qui l’ont porté très vite au firmament, ceux qu’une grande partie du public veut entendre coûte que coûte. Dommage aussi que City of blinding lights ou Miracle drug n’aient pas retrouvés la puissance des premières versions passionnées du Brooklyn Bridge. Les chœurs de The Edge sur City, par exemple, trop aiguës limitent l’énergie des refrains pour plus de douceur. Mais U2 peut être fier de ces deux titres, vraiment une réussite.

Néanmoins il ne faut pas s’y méprendre, U2 innove déjà beaucoup, de nombreux titres évoluent : One ou Electric Co ont de nouveaux chœurs à la fin, donnant une nouvelle dimension à ces morceaux. Love and peace met en avant Larry, et Bono jouant du tom basse à la fin du titre rend vraiment l’esprit tribal et industriel du titre. Yahweh, avec Larry au synthé montre encore ce souci de se réinventer tout en ne reproduisant pas ce qui a déjà été fait (set acoustique plus long et classique en milieu de concert). Zoo Station ou Bad sont proches de l’esprit d’origine, puissants, envoûtants, tout le contraire d’un groupe sur la réserve. Enfin Where the streets have no name morceau clé de tout concert de U2, s’il ne bénéficie pas d’un enchaînement parfait avec Pride (contrairement aux tours précédents avec Please ou Bad), a un nouvel esprit très fort : les voix africanisées de Bono sur tout le début sont superbes, finalement plus proche de ce qu’est à l’origine ce titre et ses paroles revendicatives.
Révolution rock ? Evolution rock ? The Fly et Bullet the blue sky laissent The Edge torturer ses riffs, les faire évoluer dans un blues enragé et prenant (Bullet…) ou industriel et urbain (The fly). Et comment ne pas parler de 40, morceau inégalable enfin de retour, tout le monde espérait l’entendre depuis longtemps et maintenant qu’il est de retour ne boudons pas notre plaisir. 40 est un ovni rock, résumant le message actuel de U2 : honnêteté, proximité, fragilité, insécurité rock. Un détail ne trompe pas, Bono a conservé son look de l’Elevation tour, un blouson de cuir, un homme en noir, U2 puise sa force dans les sources du rock, avec un message clair : « speed your love to me ».

Vivement la suite qui ne devrait pas nous démentir malgré les incertitudes…

Discussions

20 commentaires ont été publiés pour cet article.

Pascal

A mon tour de féliciter Will pour cet article qui explore véritablement le thème voulu par U2 en 2005.

Et le petit clin d’oeil Ecossais en prime :)
Un gimmick bien poursuivi, après des inserts précédents sur quelques autres articles.

"Speed your love to me"
un titre héroïque qui oui, n’aurait pas juré dans cette set list!
Musique comme lyrics

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Fifie

A nouveau je félicite William pour son article. J’ai trouvé son point de vu très intéressant. Je suis d’accord avec lui et je pense que U2 cherche réellement à retrouver ses racines dans cette tournée VERTIGO/05 comme le groupe l’a annoncé au monde entier quand il a sorti ce dernier album.
Quoi de plus légitime après autant d’années de carrière passée à se chercher, à innover, à surprendre ses fans de plus en plus nombreux au fil du temps.
Il ne reste plus qu’à répondre à la question : leur renaissance sera-t’elle réussie?

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fabio

Je les ai loupé en 87 à montpellier mais j’étais dans le train le même jour ,je partais en vacance à perpignan ,les wagons étaient remplis de fans de U2,moi je les ai toujours aimé même si déjà à cette époque ,j’étais fou de Jim Kerr et des Simple Minds (toujours le cas aujourd’hui d’ailleurs ,hein pascal ,hein will?) mais j’avais pu discuter avec tous ces fans et j’avais passé un voyage dans le train des plus agréables .
Beaucoup de personnes étaient fan des 2 ,c’était magique .
Si j’avais été plus vieux ,j’aurai peut-être pu les voir à montpellier,un peu trop jeune .
La génération des 80s a quand même vécu des moments exceptionnels et uniques et peu de groupes ont suivi par la suite .
Ces 2 groupes étaient déjà considérés comme les plus fort en live et personne n’a suivi par la suite .
Voilà pour l’anecdote.

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U2fansince83

J’étais effectivement à Vincennes en 1987 (le lendemain du bac eh oui, Pogues et UB40 en 1ere partie, une chaleur de bête…). A l’époque, c’était beaucoup plus dur d’avoir des boots alors on se contenantait de UBRS, de Wide Awake in America et d’un enregistrement VHS du LiveAid illisible tellement il a été vu et revu…
Un souvenir phénoménal !

Comme ce type de chroniques n’est pas l’endroit pour les souvenirs d’ancien combattants, on pourrait peut-être monter un forum dédié aux souvenirs de concert et de ce qui entourait leur préparation…

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William

C’est ce qui s’appelle bien résumer la situation. Excellentes remarques à mes yeux !

Tu y étais en 87 ? J’adore cette tournée 87, les titres évidemment mais surtout la puissance de la voix de Bono.
J’aimerai entendre Exit un de ces jours. Pour October je croyais vraiment qu’ils la mettraient lors de cette tournée, peut-être plus tard, à suivre. Ils doivent répéter en ce moment, des surprises viendront à coupe sûr. un petit 11 o’clock est espéré. Et 2 hearts beat as one serait pas mal aussi !

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U2fansince83

De toutes facons, ne nous trompons pas, le message de U2 est totalement indissociable de la musique.
Bono a écrit énormément de chansons avec un message politique ou moral derrière et cela dès le début : faut-il rappeler pourquoi October s’appelle October… (ca me ferait plaisir de la réentendre celle-là d’ailleurs…).

Personnellement, c’est ce type de message, au delà de la musique, qui rend mon attachement au groupe aussi fort : le message rend la performance encore plus puissante surtout quand on sait que ce message n’est pas "là pour amuser la galerie".

Notre époque manque de chanteurs engagés de gros calibre (Springsteen peut-être…). On ne nous sert plus que du lyophilisé à succès rapide et c’est dommage.

Le succès de la tournée montre l’attachement du public pour ces chanteurs vrais qui se sont fait avec le temps. Petite anecdote : en 87, on trouvait des places à la Fnac pour Vincennes une semaine avant le concert du 4 juillet. Le succès planétaire de U2 ne date en fait réellement que de Pop (étonnament un des albums les moins appréciés).

En conclusion : pour le message politique et son inscription dans la durée en assciationa avec le succès du groupe ne font que confirmer son besoin.

Désolé de faire du vieux réac "j’ai connu les eighties" mais ca fait du bien…

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William

Merci pour les réactions et avis. U2 a une carrière tellement riche que tous les goûts sont présents, mais une chose est sûre on est tous d’accord pour dire que le groupe reste fort, qu’il ne se perd pas et c’est déjà une grande victoire pour eux. Pas vraiment de lassitude pas de titres sans intérêt, et pour couronner le tout des titres du premier album, classé très souvent comme le meilleur premier album fait par un groupe.

Quand à Bono on ne pourra l’empêcher de s’exprimer, je préfère quand il le fait au milieu d’un titre c’est vrai. D’ailleurs je préfère aussi quand le musique elle même exprime des idées, mais il a une tribune, un message alors il s’en sert et doit se dire si ça sert un jour même infimement qu’il aura eu raison de le faire…
Je me souviens d’avoir vu international noise conspiracy, groupe avec un message (excellent sur scène d’ailleurs), le chanteur s’est mis à parler, je pense que comme souvent seul 15% de la salle comprenait car il parlait vraiment vite et en anglais, bref pas forcément efficace, un type dans la salle a exprimé le fait que c’était un peu long (vrai certainement), le chanteur l’a regardé dans les yeux et lui a dit "non tu as tort, le rock ce sont des idées, une rage, un message, c’est notre seul moyen de le dire et de le faire ensemble…", du coup depuis j’ai un peu changé d’avis, je trouve bien que des types aient des choses à dire et tant pis si on préfère quand ça joue, si le rock arrive encore a exprimé une colère, même si c’est pas forcément efficace, ça lui donne une force et une énergie indispensable.

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bourvil

Bien bel article William !!

Depuis Boy, la voix de Bono a bien changé en effet. Mais quel bonheur pour un vieux fan comme moi de réentendre Electric Co, Gloria, An Cat Dubh…Est ce des les entendre avec la voix de Bobo 2005 qui les rende si actuels ??? Depuis quelques années j’avais du mal à réécouter les premiers albums, qui me paraissaient d’un autre age. En réentendant ces premiers titres, ils me semblent aujourd’hui si actuels, ils n’ont pas vielli d’un iota ou bien ils ont retrouvé une seconde jeunesse. Retourner aux sources, boucler la boucle, je ne sais pas. Quoiqu’il en soit U2 est un magnifique groupe de Live. Il me tarde d’être à BXL.

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Cyril // U2Neophobia

Plusieurs choses.

Tout d’abords, merci à William d’avoir écrit cet article pour nous. C’est un plaisir de travailler avec des gens motivés comme toi !
A travers lui, je ne pourrais qu’encourager nos visiteurs à participer à l’aventure. Nul besoin de sentir écrivain ou de se mettre des barrières, votre envie, votre ressenti, voilà ce qui nous intéresse et qui rend un article vivant. Si certains sont intéressés, contactez nous ;-)

Sinon, concernant U2. Je suis personnellement favorable aux discours de Bono, même si 3 titres s’y rattachant je trouve que ça fait beaucoup. Un discours comme celui de Glendale 2 est un pur moment d’émotion, et franchement, ça me met la chaire de poule, j’aime aussi U2 pour ça, pour ne pas être juste des rock stars sans esprit.

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fabio

Tu as raison Amsterdam ,mais là ,c’est en dehors de tout chanson les droits de l’homme.
C’était mieux quand il avait son drapeau blac sur sunday ,mais de toute façon ,il est vrai que c’est une partie de U2 qui ne m’a jamais vraiment intéressé car je trouve que ce n’est pas adapté à un concert de rock .
Je pense que la majeure partie de son public ,y compris moi,adhère à ses idées qui sont belles et solidaires , mais je préfererai qu’il joue october ou MLK par exemple au lieu de "human rights" .
N’oublions pas que ce sont avant tout des musiciens ,que Bono veuille faire de la politique ,c’est bien surtout quand elle défend de nobles causes,mais faire de la politique pendant un concert à ce point sans qu’elle soit tirée à priori d’une chanson ,c’est trop pour moi. C’est comme Celine Dion qui parle de son René qui se trouve à l’Hôpital et dit qu’elle l’aime (cela dit ,c’est 100 * pire je te le conçois ).
Cela ne m’empêchera pas d’admirer leur parcours et leur talent qui est indéniable .
Et je le redis ,je respecte votre décision .

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Amsterdam

Pour Fabio:
Unforgettable Fire : Hiroshima
Bad: Heroin Addiction
Pride, MLK: Martin Luther King
Indian summer sky: Natives americans
etc etc…

Je crois que U2 balancent les droits de l’homme dans leur chansons depuis que le groupe existe, non ;o)
Bon, je sais, c’est pas la meme chose que de continuer a en parler pendant les concerts….
Bono est de plus en plus impliqué dans la situation africaine ( meme MTV le sait), et ca le triture tellement qu íl a passé beaucoup de son temps ces dernieres années a courir a droite et a gauche et essayer de convaincre le monde politique, financier etc…et je crois que s’il est pret a donner le numero de tel de Paul Martin au public parce qu’il est revenu sur sa promesse d’aider le Tiers-Monde, et bien il va continuer a en parler des droits de l’homme pendant ses concerts, et pendant un long moment…
Je ne sais pas si vous aevez remarqué, mais on parle meme de lui dans les revues financieres !
( et entre nous, il recupere de vieux fans comme moi qui ont laissé tomber a l’epoque de Christin Turlington, Naomi Campbell, ou a l’epoque ou on le voyait trainer a Wayne’s a Nice !)

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fabio

Pas d’accord avec toi et Will sait pourquoi.
Balancer "human rights en plein concert me pompe désolé ,alors qu’ils ont un répertoire à faire 4 concerts différents au moins .
Mais je respecte tes idées ,’t’inquiète .
La force d’un groupe ,pour moi ,c’est ce qu’il dégage sur scène ,qu’il puisse communiquer ave leur public simplement avec des sourires et des paroles simples ,en jouant plus de 2 heures voir 3 (Bono ne tiendrait pas mais bon).
C’est largement suffisant ,les gens sont assez responsables eux-même pour adhérer à une opinion aussi généreuse qu’elle soit.
Qu’il enlève ses lunettes lui donnerait déjà plus d’authenticité ,je trouve ,dans ce qu’il dit .
Qu’il prenne exemple sur edge ou larry qui n’ont jamais changé d’un iota depuis leur début ,parole d’un fabio qui connaît le groupe depuis un certain "unforgetable".

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sevblue

Juste pour répondre à Fabio : moi j’aime que Bono parle, communique et fasse partager ses émotions, colères et combats. Il sait si bien les communiquer, les partager et c’est ça aussi qui fait la force de U2, c’est ça aussi qui fait qu’on aime U2, et pas juste aimer, qu’on les aime avec les trippes. Car Bono échange avec les trippes.

Un groupe qui ne parle pas du tout, comme Placebo, et fait juste sa presta, parfaite mais sans émotions, c’est vraiment décevant. Pas de partage, pas de communion avec la musique et les membres du groupe, pas cette magie que U2 sait créer et donner.

C’est aussi pour ça que U2 est le plus grand groupe de scène du monde, nan ? :)

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sevblue

Oh my god, tellement hâte de les voir…
Tellement hâte de voir ce qu’ils vont faire en Europe, ce qu’ils vont nous dégoter, mais même, déjà, ce tour a magnifiquement commencé, avec des Anaheim, Glendale ou Seattle qui font frissonner…
En tout cas merci pour l’article, il donne tellement envie !! :)

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William

Oui Fabio je suis d’accord avec toi, vive la musique directe et sincère. Cela dit à mes yeux U2 l’a toujours été, mais lors du pop tour par exemple la démarche l’était, u2 tentait juste de décrire le monde à cette époque là avec une grande réussite, et Wake up dead man était très révélateur en fin de concert, U2 a toujours quelque chose de très profond derrière le cirque.

Je préfère un groupe qui joue à un groupe qui parle mais le rock c’est aussi une colère, un discours et parfois un message fait parti du rock, Bono est enconre habité par ceci et ce n’est pas si mal, je trouve que ça ne sonne pas si faux et il s’y accroche ce qui est pas mal. Il est têtu !
Bon place aux riffs de The Edge quand même !!

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fabio

Je le disais sur un autre thread Will.
U2 a peut-être mis moins en avant le côté show visuel qui t’en met plein la vue et tant mieux!

U2 doit garder son idendité rock car ce sont ses origines ,qu’il se déchaîne sur sçène ,que The edge déferle ses riffs comme au bon vieux temps ,que le groupe garde cette sincérité .
je regrette encore que Bono nous balance la déclaration des droits de l’homme en plein concert , ce n’est pas l’endroit pour le faire, c’ets limite pompeux.
Qu’il danse ,qu’il saute ,qu’il donne des coups de pieds sur the edge pendant Bullet (très grand moment par ailleurs) , ça ,c’est du grand U2.
Le reste est inutile à mon goût .

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fabio

Encore un message subliminal Will ?

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William

Oui c’est clair que dans le monde des fans on est à l’affût du moindre détail sur chaque concert, U2 est obligé de le prendre ne compte tout en sachant qu’ils ne vont pas tout changer à chaque fois ce qui est impossible.
Mais on voit encore des évolutions, je parle de Sunday un peu figée mais depuis 2 soirs Bono commence à s’amuser sur le milieu et à faire évoluer le titre. On risque de voir ça de plus en plus pour notre plus grand bonheur.
Et si on ne connaissait pas les listes en nous rendant au concert, une magie serait peut-être là en plus, imaginez au moment où An cat dubh arrive alors que l’on est pas au courant…

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nourssuperstar

Ah oui encore une chose, à propos du visuel notament, McGuinness ne nous vait – il pas promit des concerts coutant 1.000.000€ chaque? Pour le moment, et même si je n’ai pas encore été à un show cette année (Bruxelles j’arrive!!!) il ne me semble pas que cet argent soiet réellement exploité. De plus pour l’Europe, si ils gardent cette configuration, je ne crois pas que cela va donner de grands résultats!!!Mais bon comme on l’a dit, U2 c’est U2, et U2 en concert c’est superbe!!!

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nourssuperstar

Oui, l’article est encore super bien écris, c’est vraiment cool de pouvoir lire des textes nuancés, mais plein de bon sens !!!
Tout à fait d’accord, cette folie d’internet et des bootlegs cette année (j’en fais partie lol) est incroyabe !!! Je pense qu’on serait moins difficile si on n’avait pas tous ces enregistrement, on serais surpris et sur "le cul" si vous me permettez l’expression ;-)

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