Chronique d’une tournée pas comme les autres

, par SR&R 13 commentaires

Le 30 juillet dernier, le 360° Tour, la plus longue tournée de U2, prenait fin. Le temps de prendre un peu de recul sur ce marathon, de bronzer un peu, et voici enfin la tant attendue rétrospective signée Sucking Rock And Roll.

De « No Line » au mauvais trip

C’est l’été à Barcelone. U2 et son staff sont au Camp Nou depuis presque un mois pour préparer ce tout nouveau 360° Tour. Pour la première fois depuis 1982, les Irlandais débutent une tournée en Europe et durant deux mois – et 24 dates – U2 ne va presque rien rater. L’ouverture du concert sur quatre morceaux de leur nouvel album – aux ventes mitigées – est un pari risqué, qui ne leur fait pas peur. Breathe peine à soulever les foules, mais donne une indéniable impulsion rock. Les stades sont remplis et les quatre quinquagénaires sont visiblement ravis d’être avec leur public. Ils osent – l’apparition fulgurante d’Electrical Storm, la redécouverte d’Unforgettable Fire, – et se font porter par des fans au rendez-vous. Le nouveau mix d’I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight est une surprenante trouvaille, qui plonge groupe et public dans une ambiance techno totalement surréaliste. Bravo !

Au final les setlist varient peu, mais l’enthousiasme est là. Berlin, Londres, Sheffield marquent au fer rouge le lancement de la tournée. Et puis, patatras, U2 débarque en Amérique du Nord.

Bono sur scène au Rose Bowl de Los Angeles © LA Times
Bono sur scène au Rose Bowl de Los Angeles © LA Times

Il y a deux raisons qui expliquent pourquoi depuis trente ans U2 ouvre ses tournées aux États-Unis. La première est mercantile : il faut choyer le plus important marché du disque mondial. La seconde est pragmatique : il est plus simple de rôder un spectacle avec un public moins exigeant et mangeur de popcorn. Alors forcément, quand les circonstances ont inversé cet ordre bien établi, l’arrivée aux États-Unis a été nettement moins impressionnante. L’album y a été mal accueilli, le public est donc là mais dans une petite forme. Après l’incroyable surprise made in Chicago Your Blue Room, U2 va vite enclencher le régime croisière pour enchaîner vingt dates sans grande saveur. No Line On The Horizon commence à être disséminé, voire à purement et simplement disparaître.

L’habituel DVD live est enregistré au Rose Bowl de Pasadena. Sur une seule date, fait rarissime, mais avec l’ablation de Breathe, une belle connerie dans la grande lignée de ce que le groupe sait faire. Quelques mois plus tard, U2 se fera plaisir en vendant des coffrets à des prix exorbitants. Coffret que les fans achèteront, bien évidemment.

A Vancouver, il est temps d’en finir, avant de prévoir de revenir en mai 2010, avec bien entendu le tant annoncé Songs Of Ascent dans la besace.

Song of what ?

Oui mais non en fait ça nous arrange pas là…

A quelques jours de décoller pour les répétitions du troisième leg en Amérique du Nord, Bono se fait opérer du dos en urgence. Tout est reporté et les grands manitous de Live Nation se préparent à vendre reins, gosses, maisons, famille, jets, esclaves. Mais ils sont vite rassurés, Bono sera bientôt sur pied et pourra continuer à faire rentrer du cash. Le monde est sauvé.

Le 6 août 2010, U2 est à Turin pour lancer cette nouvelle partie de sa tournée. Bono et Adam ont changé de tenues de scène, le chanteur a même les cheveux plus longs. Pour le reste, c’est poussif. Il y a certes les inédits : The Return Of The Stingray Guitar, North Star, Glastonbury et le retour du presque mort Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me. Et les ratés, Beautiful Day, décidément pas un titre d’ouverture, la disparition de Breathe, de No Line, d’Unknown Caller, bref de l’enterrement première classe du dernier opus.

Et pendant dix dates, U2 va gentiment se traîner. L’alchimie ne se fait pas et manque de chance pour une fois que le groupe s’embarque dans des contrées qu’il ne connaît pas, le public n’est pas à la hauteur de quatre types qui se cherchent. Arrivent Zurich, Munich, Paris et le reste. U2 se fait bouger et retrouve de sa superbe. Les inédits prennent de l’envergure et offrent quelques beaux moments de communion. La troisième date parisienne, complète, restera la plus belle des prestations 360° parisiennes. A son niveau U2 a toujours besoin de challenges, de se faire bousculer pour donner le meilleur de lui-même. Il ne va pas être déçu et termine en trombe son dernier passage européen avant très longtemps.

Le cul entre deux chaises

Le 360° Tour à Sydney © U2.com
Le 360° Tour à Sydney © U2.com

Une étrange série de concerts se retrouve coincée entre la fin de l’année 2010 et le début 2011. La Nouvelle Zélande, l’Australie, pas le Japon, puis l’Afrique du Sud. Les inédits ont presque disparu, et à part Love Rescue Me, rien de bien intéressant au programme. De l’avis des fans de Down Under, les concerts sont une réussite, faisons leur confiance.

Paul McGuiness nous apprend que U2 profite de son séjour sur place pour apporter la dernière touche à un nouvel album qui sortira vers la mi-mai, quelques jours avant le retour aux États-Unis. Chouette, chouette !

Ah et sinon U2 et ses masques ont fait libérer Aung San Suu Kyi. Enfin en tous cas la coïncidence tombait bien. L’histoire ne dit pas combien de points de suture ont été nécessaires à sa restructuration vaginale après les viols à répétition du généralissime Than Shwe. Pour fêter l’événement comme il se doit, MLK disparaît des setlists au profit de Scarlet. Qui ? Non personne, Scarlet est un titre d’October dont visiblement seul Willie Williams se souvenait.

Even Better Than The Real Thing

Les dix concerts en Amérique du sud et au Mexique devaient être le point final de cette tournée. Mais l’intervention chirurgicale de Bono (qui a dit chirurgie capillaire ?) a tout modifié et il faut donc aller se coltiner les États-Unis après la ferveur latine.

Tout bascule le 9 avril. Ce soir là, à Sao Paulo, vingt-deux mois après être monté pour la première fois sur scène à Barcelone, les Irlandais trouvent enfin ce qu’il manquait : un titre d’ouverture. Champagne, la tournée est sauvée! Even Better Than The Real Thing, plus entendu depuis neuf ans, est remixé pour l’occasion. Le morceau donne une puissance phénoménale au concert, un peu comme Mofo le faisait il y a quatorze ans, lui aussi associé à l’époque à I Will Follow. Et puisqu’il n’est pas question d’en rester là, deux jours plus tard, Zooropa ressort des cartons poussiéreux. Du 18 ans d’âge s’il vous plaît ! Impossible de savoir quelle mouche à piqué les membres du groupe.

Le joli ciel de Winnipeg © U2.com
Le joli ciel de Winnipeg © U2.com

Certains soirs paraîtront encore des corvées pour le groupe mais, passée l’étape Glastonbury et sentant la fin proche, U2 se lâche et s’autorise quelques écarts de conduites. Bad, Out Of Control, 40, viennent parfois clôturer le concert après Moment Of Surrender. Magnificent quitte la setlist sans faire chagriner grand monde, et après avoir subi toute sorte de tortures dont un remix de la pire espèce. Rien à faire, ce titre n’avait vraiment rien à offrir en live. Au final Achtung Baby est remis à l‘honneur – The Fly est de retour – et c’est maintenant lui qui a droit à quatre titres d’affilée en ouverture de show. Bien entendu la future réédition de l’album n’a rien à voir dans ce choix. Ni un quelconque aveu d’impuissance.

La mi-mai est passée sans qu’aucun album ne montre le bout de son nez. Bono affirme qu’il sortira à l’automne et qu’ils ont toujours trois projets en cours. Adam Clayton confie de son côté que le groupe est «découragé» par ce qu’il a récemment enregistré. En d’autres termes c’est totalement merdique. Il n’y a pas que mamie zinzin qui déraille en ce été 2011.

U2 quitte la scène le 30 juillet 2011 à Moncton, plein d’émotions, et sans que personne ne sache de quoi l’avenir sera fait.

Glastonbury

I survived Glasto 2010, U2 did not”, c’est ce que l’on pouvait lire cette année sur une pancarte d’un spectateur du célèbre festival anglais. Le gros bobo de Bono avait donc empêché le groupe d’assurer un concert… qui aurait certainement été très différent de ce qu’ils ont proposé cette année. U2 avait dans l’idée de jouer le meilleur d’Achtung Baby (chef d’oeuvre + intentions marketing = évidence), l’essentiel des grands tubes des 80’s, le tout saupoudré de quelques morceaux d’autres époques. L’intention était originellement de démarrer par Streets et les tubes… mais pour contredire la rumeur persistante, U2 a finalement modifié son idée pour se lancer avec une setlist très Zoo Tv. La performance du groupe a déjà été commentée dans ces pages et il serait inutile d’y revenir longuement et exagérément. Les Irlandais ont été bons, appliqués, souvent très rock face à une météo catastrophique et donc un public forcément moins réceptif que par grand beau. Pourtant l’impression persiste que loin de ses bases U2 ne parvient pas à trouver la même alchimie et la même puissance qui ont fait leur renommée. U2 assure le spectacle, un spectacle de grande qualité même, mais sans cette magie qui fait la différence lorsqu’ils jouent à domicile. Et leur absence du moindre festival depuis des dizaines d’années en est certainement la preuve, eux aussi savent qu’ils ont besoin de leur confort pour donner leur maximum. Une étrangeté pour un groupe de rock, mais U2 n’est pas un groupe (de rock) comme les autres, et cette particularité marque encore leur différence. Glastonbury 2011 fut donc une belle performance, mais ne restera pas mémorable.

The Claque

Après une tournée stades du Vertigo Tour très mitigée, U2 était décidé à revenir au gigantisme qui avait fait son succès dans les années 90. Bono et Willie Williams ont eu l’idée de cette scène, centrale – mais pas vraiment et où toute l’installation vidéo et audio serait installée au dessus du groupe. Avec comme objectif, de faire une scène si grande que finalement le public ne serait jamais loin des musiciens. The Claw était née. Une griffe gigantesque, sous laquelle U2 et une partie de son public se réunirait, avec au centre, un écran vidéo à 360 degrés, modulable, le tout surmonté d’une boule à facettes. Élémentaire mon cher Jean-Jacques !

The Claw à Barcelone lors du concert d'ouverture © U2.com
The Claw à Barcelone lors du concert d’ouverture © U2.com

A première vue, The Claw est une étonnante réussite technologique. Elle s’empare du stade dans lequel elle est installée et offre à tous les spectateurs un accès direct au groupe. La sensation de proximité est immédiate, jamais sans doute un stade ne s’était senti aussi aspiré par ceux qui occupent la scène. Le son se diffuse partout et pour une large première partie de la tournée, U2 tente autant que possible de jouer le jeu du concept 360°, et donc d’aller assurer le spectacle pour le public situé derrière lui. A partir de 2010, il n’en sera plus rien. Mais The Claw en impose et nous bluffe franchement.

C’est donc à partir des concerts de 2010 que l’idylle se fane. Bono, peut-être légitimement diminué, se déplace de moins en moins, la batterie de Larry ne se retourne plus, ou presque, heureusement Edge et Adam continuent de sa balader sur ce (trop ?) grand espace. L’écran devient sous utilisé, pour ne plus s’ouvrir qu’une seule fois lors de City Of Blinding Lights, et les jeux de lumières finissent par paraître bien légers au vu du dispositif disponible. A ce titre, même le DVD de Pasadena révèlera que l’essentiel du concert est sombre et très peu mis en valeur. Dans son journal de bord, Willie Williams confie d’ailleurs qu’il est un adepte de l’adage “le moins est le mieux”. Possible que cette installation aurait mérité qu’il déroge à cette règle. L’arrivée d’Even Better Than The Real Thing va d’ailleurs venir remettre en cause ce choix (il le reconnait d’ailleurs lui-même sur le site officiel du groupe) : U2 monte sur scène et tout explose avec lui. Les lumières s’affolent et appuient la puissance du son. Il y aura bien quelques vidéos magnifiques mais pour l’essentiel, l’impression demeure que U2 et son équipe en ont gardé sous le pied.

Ready for what’s next ?

Après le Zoo Tv Tour, U2 eut la folle idée du PopMart Tour… qui aurait pu accoucher d’une autre tournée gigantesque si le groupe n’avait pas perdu son public au passage. Pop n’avait pas convaincu et les concerts avaient eut beaucoup de mal à trouver leur rythme de croisière. Entre 1997/98 et 2009/10/11, il y a quelques similitudes. No Line n’a pas plu aux États-Unis, plus grand consommateur d’albums du groupe, et la tournée, incroyable succès lors de sa première version, a eu plus de mal dans sa deuxième partie. De nombreuses dates européennes et américaines n’ont pas affiché complet lors du deuxième passage du groupe, fait rare depuis… 1997.

Avec la fin du 360° Tour, c’est peut-être une page de U2 qui se ferme. A travers quelques déclarations, le groupe semblerait tenté de revenir à une échelle plus réduite, donc une tournée en salle. Une magnifique promesse pour les fans, et également l’annonce de futures angoisses pour l’achat de billets. Mais le souvenir des concerts parisiens de 2001 ne peut que donner envie de s’y replonger. Est-ce vraiment crédible quand on sait que pour réunir autant de spectateurs parisiens qu’ils ne l’ont fait en trois Stades de France, U2 devrait remplir Bercy environs 18 fois ? Oui et non. Oui car dans une telle configuration, U2 jouera devant moins de spectateurs et donc la course aux records est abandonnée. Et non car justement U2 aime cette course aux records et aime communiquer sur les chiffres qu’il explose à chaque tournée.

Mais comme le confiait Willie Williams dans une des dernières éditions de son journal, personne ne sait encore ce que U2 fera dans l’avenir, alors pour l’instant spéculons, et faisons nous plaisir à nous imaginer à nouveau dans des salles surchauffées… en espérant que l’ambition de créer n’ait pas disparu et que le prochain album soit à la hauteur de son prédécesseur.

Discussions

13 commentaires ont été publiés pour cet article.

fussy

et bé voilà c ce que je disais ! @sebsystem : Sorry!

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Sebsystem

Fussy, je ne comprends pas ce que tu veux dire… mon commentaire n’a rien a voir avec le tien.

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Raphaël

Sur le blog de Francis Zégut :

« Jack White, Depeche Mode, Patti Smith et Damien Rice font partie de artistes figurant sur l’album de reprises, célébrant le 20ième anniversaire de la sortie d’Achtung Baby’.
Ils auraient respectivement interprété ‘Love Is Blindness’, ‘So Cruel’, ‘Until The End Of The World’ et ‘One’.

Bono a participé à une conférence de presse pour la promotion du documentaire sur U2 ‘From The Sky Down’, diffusé en avant première lors du Festival international du film à Toronto. « C’est étrange, quand j’entends l’album version U2, je n’entends que ce qui ne va pas. Mais quand j’écoute tous ces artistes, je me dis que c’est vraiment bon. ».
Sur le tapis rouge, le chanteur ajoute qu’il trouve le documentaire « exécrable » à regarder : « je ne pense pas que ce soit un film sur le groupe, mais plutôt un film sur le processus de création. Si ça vous intéresse, le film vous plaira je pense. » From The Sky Down sera diffusé sur la TV anglaise en octobre, et devrait sortir en DVD avec l’édition deluxe d »Achtung Baby’. « 

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fussy

excuse supersebsystem si j ai pas été a la hauteur c la faute à chivas par contre les inédits présentés au festival du film de toronto sont largement a la hauteur du remaster AB

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Sebsystem

très belle analyse encore et toujours !

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fussy

enjoy! en fait les bonus collectors , c est pas sur la réédition d AB mais au festival machin truc à toronto

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Ninjas

Interesting analysis!
Très bonne synthèse des différentes étapes de ce « www Tour », et mention spéciale sur le ton: une pincée d’humour sans « envolées lyriques » un peu trop scato à mon gout dans certains articles précédents. Ou presque… La « blague » (!?) sur les parties intimes d’Aung San Suu Kyi est plus que déplacée! Comprends pas…
Et 2e petite remarque, je ne comprends pas l’acharnement sur le leg 2009 aux US? J’ai fait les 2 concerts à NY (ou plutôt NJ), c’était extraordinaire! Largement au dessus de l’excellent Paris 2010. MUSE, ambiance, He’s the one, son, Amazing Grace (avec une chorale x 90 000), Stuck in acoustic, le public² … pour ne citer que quelques highlights! Comprends pas…
En somme, un article digne de cette tournée: excellence tachée de quelques ratés!
Après tout, nous ne sommes tous que des humains: vous, nous, eux 4…. ;-)
Merci en tout cas d’avoir aidé à suivre ces 2 années « far away, so close »!

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Lenny Bar

Bravo, analyse très juste : ça résume parfaitement ce que j’ai ressenti tout au long de cette (longue) tournée. Rien à enlever, rien à rajouter.
PS : toujours pas remis de cette ouverture avec « Even Better ». J’avais aussi fait le lien avec Mofo pour Popmart : un gros coup de poing dans la gueule.

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Raphaël

Return of the Stingray Guitar n’était pas une bonne entrée en matière ? Bon ok il y a Beautiful Day derrière…

Analyse intéressante, comme toujours. Je dis « intéressante » et non pas « juste » ou « dure » (ou autre adjectif), car je n’ai pas eu la chance d’assister à cette tournée, je ne peux donc pas émettre d’avis personnel. Mais bref, cela aura été un plaisir de suivre cette tournée à travers Sucking Rock & Roll, qui – comme je l’ai déjà dit – donne à l’extérieur (dont je fais partie) une meilleure image des fans de U2 que ce que l’on peut imaginer, ou même simplement constater.

Les groupes à succès fédèrent forcément une grande partie de beaufs finis, toujours très difficiles à supporter lorsqu’on va voir un concert au Zénith, à Bercy, au Parc des Princes (pour ne citer que les salles parisiennes), c’est donc agréable de voir que U2 plaît aussi à des personnes moins débiles que la moyenne, et plus cultivées que le fan de U2 moyen (C’est évident que U2 est le ‘meilleur groupe du monde’ pour quelqu’un qui écoute Johnny, Scorpions et les Stones… :) )

Merci encore au staff pour le concours qui m’a permis de gagner une jolie édition du DVD du Rose Bowl ! Beau concert, entre parenthèses, assez simple au niveau du light show, il est vrai, mais riche en belles images, et en interprétations mémorables.

Dernière parenthèse : Qui a EN PREMIER usé de l’expression/comparaison « à l’instar de Pop en son temps, NLOTH est sacrifié sur l’autel du marketing », parce que je l’ai peut-être lue dix fois, par des auteurs différents, autant dans les articles que dans les commentaires, et je voudrais savoir de qui vient cette idée qui apparemment a plu… =p

J’espère que le prochain album, si il y a, ne sera pas comme le prédit, peut être avec raison, Yeah, et que je pourrai assister à la tournée…

Cheers !
R

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yeah

J’acquiesce au bilan, totalement.
Pour moi l’avenir est clair (et je le pense depuis longtemps), ce sera salle avec un disque facilement exploitable type « All that… » . D’ailleurs le parallèle avec Pop et le Popmart est très judicieux de ce point de vue

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Bert

Breathe manquait quand même cruellement de peps et d’effets visuels… Perso je préfère un concert qui commence très fort et pour le coup U2 n’a pas fait mieux sur cette tournée que Even Better + The Fly!

Even Better bougeait pas mal, la transition avec Space Oddity coulait plutôt bien, et puis le lightshow donnait direct la couleur et la dimension de cette scène énorme… J’ai bcp aimé l’idée de commencer par les titres de No Line sur le leg 1, mais il faut avouer que c’était plus pour l’affect que le spectacle!

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wiky

Article du staff sucking ?
Si c’est le cas, et bien bravo, enfin un peu de retour à la retenu, et pour etre tres franc, vos critiques sont 1.000 fois plus efficaces quand elles sont faites dans la finesse ( le coup de l’aveu d’impuissance … ca fait bien mal, mais c’est tellement vrai )
Ca fait plaiz de retrouver des billets de cette qualité, encore bravo.

Par contre j’ai le doute, car vous ecrivez que le groupe a trouvé enfin une bonne intro avec le remix de EBTTRT et cela au bout de 22 mois.

(???????)

Donc pour le Sucking staff, Breathe n’etait pas une bonne entrée en matiere ?

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Piansmurd

Jolie synthèse, bien complète. Dans l’ensemble je rejoins vos opinions, à la différence que je n’ai pas trouvé le début du leg 3 poussif et que pour ma part Glastonbury reste mémorable (même si effectivement, il manquait un petit quelque chose). J’ai aussi eu le sentiment que le potentiel de la Pince n’était pas totalement exploitée, c’est comme si on mettait le jeu de scène du Vertigo Tour sur la gigantesque scène du Zoo Tv… Le résultat n’est pas à la hauteur de ce qui aurait pu être fait vu la scène à disposition.

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