U2 à San Siro : ‘Grâce à vous des rêves se sont réalisés’

, par Pascal 6 commentaires

Seconde étape à Milan pour U2 et seconde étape par la même occasion pour une partie de l’équipe de Sucking.

Ce détour dans le pays latin par excellence est maintenant un incontournable pour ma part après Turin en 2001 et Rome en 2005. Incontournable, indispensable même, car comme nulle part ailleurs, j’aime ressentir cette ferveur Italienne lors des grandes messes Rock, via U2 évidemment mais pas que… par exemple lorsque le « Boss » en personne ou bien d’autres figures de légendes passent par « la botte » , c’est un vrai plaisir d’y retourner et de replonger dans cette douce folie, parfois « un peu trop », de l’autre côté des Alpes.

Le quotidien « La Republicca » en faisant un de ses gros titres ce matin, U2 avait embrasé San Siro la veille déjà. « The Claw » et tout son barnum ont impressionné les habituels gladiateurs de l’arène : une scène de plus de 50 mètres de hauteur, 58 de largeur pour 47 mètres de profondeur, le tout pour un petit 380 tonnes de matériel au bas mot, voilà quelques chiffres bien sentis qui donnent toute la mesure en ce début de 360° Tour !

Alors, une seconde célébration en ce 8 Juillet à Milan, c’était l’évènement à ne pas manquer en Italie, G8 ou pas !!

Le Stade Guiseppe Meazza n’a vraiment pas changé et à notre arrivée c’est une folle ambiance de folle kermesse complètement déjantée, hors norme, populaire, respirant un marché noir plus que jamais toléré, qui nous est présenté. Vous pouvez notamment vous équiper à bon compte de la tête au pied en merchandising U2 excellemment « détourné », pour le meilleur et parfois pour le pire (quoique certains tee shirts officiels méritent le prix « Jean Paul Gautier » du plus mauvais gout ).

Mais revenons à ce qui nous préoccupe une fois les portes de San Siro enfoncées.

U2 et son 360° Tour qui n’en est encore qu’à ses débuts. Ce stade, rectangulaire, où la scène « presque » centrale prend toute sa mesure (toujours pas de véritable 360°, mais nous atteignons dirons-nous un 310° bien tassé cette fois) reste impressionnant et la vue de « The Claw » nous le confirme. Après le Camp Nou, une autre enceinte atypique donne toute sa mesure à ce mastodonte qui relègue bien loin toutes les tournées actuelles et fossilise aussi le Vertigo Tour version stade en je ne sais quelle année préhistorique…

Un bémol qui n’en ne sera pas un au final, j’ai crains un début de concert de jour puisque annoncé entre 21h et 21h15. Est-ce que ce ciel bleu azur allait atténuer les premiers effets visuels du show ? Et bien fort peu, car l’enceinte avec un toit un peu « refermé au 2/3 » donne un effet sombre qui n’entachera pas le début de la performance du groupe.

De performance oui, il en est question, car pour tout vous dire, si je ne sais toujours pas si nous avons la setlist idéale, je me dis néanmoins et de plus en plus qu’il y a une histoire à raconter par Bono et les siens avec les titres retenus. Ceux-ci sont de mieux en mieux huilés, enchainés, cohérents entre eux. Alors oui, il manque bien une ou deux surprises, deux ou trois évidences de trop, mais comme je l’écrivais hier, U2 tourne volontairement autour d’un concept sophistiqué entre « Unforgetable Fire » et « No line on the horizon », et démontre que malgré les critiques ça et là, ce n’est décidément pas un groupe poussiéreux . Au contraire, il a diablement existé – lui – sur disque au cours de ces dix dernières années : « Beautiful Day », « Vertigo », « City » sont autant de titres actuels et déjà majeurs dans leur discographie.

Alors oui les années « back to basics » ou les années « électro » sont zappées, mais il est ainsi démontré que U2 peut challenger sur ces autres périodes.

L’impression générale laissée par ce concert est que décidément ce groupe envoie très fort depuis seulement une semaine, les séances multiples de rehearsal puis un début de ferveur en Espagne permettent déjà de donner quasi la pleine mesure à cette tournée 360°, et à son quatrième concert seulement. Et si je ne sais toujours pas si j’ai vécu dernièrement les meilleurs concerts de U2, je suis d’ores et déjà convaincu que j’ai et que NOUS allons vivre les meilleurs shows en stade du groupe depuis au moins… Zoo TV !

Tout s’enchaine merveilleusement, les titres de No Line tiennent plus que la route, ils illuminent San Siro. Il est enthousiaste sur « Breathe », rassuré sur « No Line », secoué sur « Get On Your Boots » et déchainé sur « Magnificent » (définitivement le seul tube mais bien réel de U2 en 2009). Quant aux surprises du second concert italien, elles s’intitulent « Stuck In A Moment » en version acoustique (la seule que je supporte…), « Desire » et à nouveau « Electrical Storm », qui reste néanmoins la maillon faible dans la set list sur sa maitrise aléatoire et son rendu effectif.

Quant à la suite du show, rien à redire depuis Barcelone, si ce n’est que cela se déroule parfaitement, sans anicroche et je ne suis pas encore aigri de m’attendre aux mêmes titres sur chaque concert, car ceux-ci sont joués de main de maitre avec un visuel et un light show digne des meilleurs moments de « Rencontre du 3eme type ».

Il me semble bien pourtant que Bono, maintenant un peu mieux rassuré, s’économise un chouilla plus, et ne mette pas le paquet comme le 1er Barcelone, afin de convaincre absolument de je ne sais quoi. The Edge ne fait plus de bourde sur « One » et Adam s’installe dans son rôle favori de « Gentleman Farmer ». Bref, du détail tout ça !

Pour conclure cette rapide revue milanaise, écrite tard dans la nuit (mais il est vai que nous avons prolongé la fête du côté de « Corso Buenos Aires » où la vie battait encore son plein comme en plein jour de ce côté ci de la capitale Lombarde…), revenons sur le premier éclair de lucidité de Bono, ou son excès de franchise, c’est selon. Commençant comme à son habitude sur un mini speech autour de leur « Great life, blah blah, blah », celui-ci s’arrête et se reprend en concédant que les voir sur scène cette année a dû être un sacrifice, un investissement important pour leur public. Il espérait donc que le spectacle proposé en valait le coup et que tout cela leur a surtout permis de réaliser leurs rêves sur scène.

Une dernière pensée pour nos amis italiens, car s’ils sont parfois « too much » dans leurs attitudes, admettons que leur sens mélodique et leurs envolées spontanées donnent toujours un cachet supplémentaire et bénéfique aux shows de U2 quand ils passent chez eux. Une petite participation de leur part dans quelques jours à Nice, ne devrait pas faire de mal à nos endormis et « ravis de la crèche » de la Côte d’Azur.

Allez il se fait tard, Cio Milano, Paris nous attend tous ! See You,

Discussions

6 commentaires ont été publiés pour cet article.

frolik

retour de milan aprés barcelone: le show est plus huilé, fini les ratés et vue des tribunes(barcelone dans l’ellipse)le show est impressionant tout comme le stade, immense, et le public, chaud bouillant! seul bémol la trés médiocre qualité du son (tribune face a la scene , bas du 3eme anneau)

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bouba

je rentre de milan!!! j ai fait le 7juillet en cat 1 et le 8 en fosse a 1m de l elipse plein axe… croyez moi ct exceptionnel, pour avoir fait barcelone le 30 ct un ton au dessus… stuck en acoustique, stand by me integrale, party girl, electrical storm et bono vocalement au top… + une ambiance hors du commun font vraiment de milan une étape incontournable

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Sebsystem

Superbe billet, criant de vérité ! L’étape italienne devrait etre indispensable pour tout le monde !

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Lilydu51

Un magnifique récit ! Merci de nous faire partager tout ça ;)

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Sot6

Et bein moi je dis : vivement samedi

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