U2 à Paris : 4 concerts et des attentats

, par Cyril 27 commentaires

Le retour de U2 à Paris était inévitablement attendu par tous les fans français. À voir la composition du public, cela semblait aussi ravir tout une population d’hommes d’affaires et de curieux pour qui les Irlandais étaient davantage une attraction qu’un groupe de rock.

Il y a un an, la réponse à la question « combien de concerts faire à Paris ? » était évidente : tous! À l’époque, le concept de paires de concerts a tout pour séduire… Après la relative déception des trois premiers soirs de la tournée à Vancouver et San José, cela n’était plus aussi clair. Il n’y en aurait finalement que deux. Revente des places, indécision, et finalement, au gré du hasard et des circonstances, ça sera la totale. La crainte pourtant d’être gavé et d’en sortir blasé. Une résolution s’impose : po-si-ti-ver ! Durant quatre soirs, rien, non rien, ne sera ennuyeux. Non, pas même Pride!

Mardi 10 et mercredi 11 novembre

Premier soir en fosse, North Side, proche du runway et de la i-stage ; second en tribune. Porte O, rang 18, une place de choix. Deux perspectives.  

Les retrouvailles sont émouvantes. Depuis mai, l’attente était devenue longue et les vidéos des dates européennes éveillaient une envie de plus en plus pressante. Aux premières notes de Joey Ramone, désormais le titre officiel de cette chanson, les frissons sont là. Une chose est certaine, pour être plongé dans le concert dès le début, il faut être près de la scène principale. Et tant pis pour l’argumentaire marketing de U2 & Live Nation selon lequel toutes les places sont bonnes. De là, vous profiterez de l’essentiel et quand Bono s’absente, Adam se fait un plaisir de prendre la pose face au public et à la myriade de téléphones brandie face à lui. Comme prévu, tout est parfait. Même la suppression de The Electric Co. et d’un titre sur la e-stage n’entame pas mon enthousiasme certes un peu forcé. Des chants sur Streets, sur Wowy, sur Pride, il ne faut pas gâcher. Le public est en place. Pas dingue, mais en place. La pleine tribune de loges est en revanche pathétique de paresse… Pas grave, Accor se gave et c’est l’essentiel. Bono lit son texte en français et ravit son public. Décorés de la médaille de la Ville par Anne Hidalgo, les Irlandais ne se sont jamais sentis aussi Parisiens. Si, si.

C’est en revenant dans la salle le lendemain que la différence se fait sentir. Ola, chants dans le public avant l’arrivée du groupe, la ferveur est bien au rendez-vous. Cette fois le concert est complet. La voix de Bono en revanche ne va guère mieux. Atteint d’une laryngite depuis trois semaines, le chanteur est en galère. Les trois autres compensent. The Edge est plus bondissant que jamais, Adam, classe élégant inattaquable, et Larry tape consciencieusement sur ses fûts. One pour finir la soirée, deux concerts de suite, ça commence à devenir pénible. Surtout pour un public pas anglophone et toujours aussi mauvais dans la langue de Shakespeare. La performance reste de bonne facture. Et à cet instant, les esprits malins se disent que les quatre en gardent sous le pied en vue de la soirée filmée pour HBO.

Le drame qui frappe Paris et Saint-Denis oblige U2 à annuler ses deux dernières dates parisiennes. Immédiatement le groupe fait part de son intention de revenir vite dans la capitale hexagonale pour ne pas céder à la terreur. Promesse tenue, Paris sera finalement la ville qui accueillera les ultimes concerts du I+E Tour. En tout cas pour 2015.

bono_u2_paris_06122015_ietour

Dimanche 6 et lundi 7 décembre.

Ce retour à Bercy a un goût étrange. Le pays est en guerre disent les politiques. Il ne faut pas succomber à la peur répondent les artistes, qui se sont sentis visés par les attentats trois semaines auparavant. En revenant à Paris, U2 veut être le symbole de cette résistance. Rien de tel pour motiver Bono.

Une fois de plus près d’Adam-la-classe-à-Dallas, notre petite bande est prête à vivre intensément ses retrouvailles avec U2, plus loin d’être en vacances. Personne ne sortira d’ici déçu. Le chanteur a réparé sa voix, même si celle-ci semble durablement amoindrie par rapport aux prestations de 2005 et 2009. Peu importe, Bono veut montrer à Paris, et à l’ensemble de la planète comme il est fier d’être là, sur cette scène, dans cette ville. Le retour de U2 en France fait parler partout dans le monde et l’homme est trop malin pour oublier la portée symbolique de leur présence à l’AccorHotel Arena. La puissance avec laquelle le groupe livre ses quatre premiers morceaux est ébouriffante. Une fois n’est pas coutume, la bonne idée de jouer une double fin à Vertigo est conservée et permet d’en rajouter une petite couche des plus agréable.

La soirée se déroule dans une normalité qui n’a rien de normale. Les paroles prennent parfois d’autres sens à l’orée des événements qui sont encore dans toutes les têtes. L’émotion est parfois palpable. Bono en perd même ses mots, un fait rare pour celui qui a tant de mal à la boucler. Il chante Ne me quitte pas en français et un couplet en anglais et rappelle son attachement à la liberté, la fraternité et l’égalité. Dans cet ordre. Frisson également lorsque le nom des 130 victimes des terroristes s’affichent sur l’écran du I+E Tour. On parcourt la liste, encore effrayé.

Comme attendu, et espéré, Patti Smith rejoint U2 sur scène à la fin de Bad pour un snippet de Gloria et surtout un People Have The Power de toute beauté. La chanteuse est fidèle à elle-même, imposante et rugissante. Icône transgénérationnelle de la scène new-yorkaise, elle embarque avec elle Bono et toute la salle, ravie de hurler que le pouvoir est au peuple. En ces instants hors du temps, chacun a bien le droit de se bercer d’illusion.

Brigitte est une nouvelle fois convoquée pour venir danser et assurer la séquence Meerkat. La Parisienne est douée pour l’exercice et s’amuse de refaire le coup du 10 novembre. Par rapport à la pathétique Daniela du 11, elle n’avait pas à craindre la comparaison.

Le lundi soir, le soufflé est légèrement retombé. U2 n’est pas moins bon, moins énergique, mais il est aussi davantage concentré sur sa partition. Les caméras de HBO tournent et il s’agirait de ne pas se planter. La performance est forte, vaillante, la voix encore tenue. Mais il ne s’agit tout simplement plus du premier soir… Le public pourtant est au rendez-vous, sans doute davantage que la veille. Il n’y a pas que les premiers rangs qui sautent, dansent et participent au spectacle. C’est parfois impressionnant vue des tribunes (porte P ce soir-là).
Le final va changer la donne. La rumeur courait depuis le début du week-end, les Eagles Of Death Metal reviendraient à Paris et viendraient chanter avec U2. C’était donc pour ce lundi soir. Pour ce grand final devant des caméras. Leur arrivée aux côtés des Irlandais fait parcourir un frisson dans toute la salle. Ces types étaient là lorsque des terroristes sont entrés au Bataclan. Ils jouaient leur musique sur scène, comme ils le font depuis tant d’années. Et soudainement, ils ont basculé dans l’horreur, avec les 1500 autres personnes qui étaient là. Le besoin de reprendre le cours de leur vie devait être impérieux pour ces musiciens. D’un blanc immaculé, le rockeur Jesse Hughes, par ailleurs ordure pro avortement, pro arme et soutient affirmé à Trump, s’approprie la gigantesque scène que Bono lui laisse bien volontiers, se contentant de gentiment le remettre sur les rails de temps en temps. U2 poussera même la générosité jusqu’à laisser quitter sa scène avant les EODM, qui joueront I Love You All The Time. À noter qu’une belle bande de gros cons a décidé à cet instant de quitter la salle. Pitoyable.

Que retenir alors de ces quatre concerts parisiens ? Que le bilan serait sans doute différent si la France n’avait pas traversé ce drame. Et tant pis si cela doit faire grincer quelques dents. Le groupe était certes arrivé à Paris pour bien faire, mais sans que cela ne puisse résoudre les problèmes de voix de Bono et une certaine routine avant le grand final dublinois. Les attentats ont changé la donne et mis en exergue (cruellement ?) à quel point la qualité et l’énergie d’un concert dépend avant tout de ceux qui occupent la scène. Et notamment du chanteur. Le Bono qui était là en novembre n’arrivait pas à la cheville de celui qui a pris d’assaut Bercy ces deux soirs de décembre. Certes, c’est impossible d’être au sommet chaque soir, nous ne le sommes pas nous-mêmes dans nos jobs respectifs, mais il ne fait pas n’importe quel travail. Il fait sans doute un des plus difficiles qui soit : divertir les gens. Mais il l’a choisi et est largement récompensé pour cela. Entre le pilotage automatique et l’émotion de dimanche, il y a un fossé. Sans doute se laisse-t-il (trop?) souvent prendre au piège de la facilité. Un piège dans lequel U2 se prend tout seul en choisissant de tant figer ses concerts, ou en refusant d’assumer un concept innovant. Tant pis pour eux et tant pis pour nous. At the end of the day, comme disent nos amis américains, U2 a toutefois encore prouvé qu’ils pouvaient être brillants, quand ils s’en donnent les moyens.

Discussions

27 commentaires ont été publiés pour cet article.

guffanti

Les USA et le Canada avec HBO la France avec canal+ et D17 et l’Italie avec Sky tous on ou vont diffusé le live du 7 Décembre. Je sais pas qu’on va sortir le DVD mais ça devrait arriver vite. Certainement un double avec plein de bonus et le fameux documentaire.

Répondre
U2BenJ

Un petit moment que je lis les articles de SRNR sans avoir de compte… Erreur réparée !
Sur celui-ci, comme toujours, une analyse très juste. C’était seulement mon deuxième concert de U2 le 6 décembre après la tournée de 2009 où j’étais au Stade de France pour une des deux dates. J’ai vraiment apprécié l’acoustique, vraiment meilleure que celle du SDF… Et la prestation du groupe le 6 décembre était vraiment solide et enthousiasmante.
Je me suis posé la même question que plusieurs d’entre vous sur l’enchainement de Beautiful Day mais après réflexion le symbole était chouette.
Seul bémol (là aussi après réflexion, car sur le moment j’étais à fond), j’aurais bien aimé entendre California et Troubles qui sont deux bons titres de l’album à mon avis.
Salutations !

Répondre
guffanti

Canal+ diffuserait le live du 7 décembre le 25 décembre a 17h 50

Répondre
Lolo

Apparemment, ça sera plutôt le mardi 22 décembre à 22h40

Répondre
guffanti

Plus tot c’est encore mieux!

Répondre
U2man

Juste un message pour vous informer que le concert du 6 a bien été filmé et diffusé. Les plus fans d’entre les fans pourront même le trouver sur certains sites de torrents en top qualité 1080p. Un blu-ray avant l’heure, quoi. Par contre, le fichier pèse lourd.

Répondre
Hold Me

C’est sûr c’est lourd, mais c’est beau. Enfin si c’est pour emporter…

Répondre
Joshua

Super ! Je vais aller essayer de trouver ça :)

Répondre
yeah

Plutôt oui. 24 Go.

J’attends de voir si une version « allégée » sort.

Répondre
ifoine

Les caméras étaient bien présentes le 06. Il y en avait une à bras téléscopique que remontait à mon niveau dans les gradins (c’est assez étrange d’ailleurs).

Répondre
ramses

Merci Cyril pour le bilan de ces dates parisiennes.
Je suis un peu rassuré de ce que je lis, moi qui n’avais été que très très peu emballé par leur performance du 10 novembre. Plus que les 2 chansons zappées (Out of Control, merde, y pouvaient pas dégager City ??), le public mou comme j’ai rarement vu (j’étais en fosse), le côté formaté du show et l’ambiance générale de l’Arena (= centre commercial ultra clean avec plein plein de vip qui mangent des chips) ce soir-là m’ont franchement déçus.
Les commentaires que j’avais lus et les compte-rendus de la presse m’avaient laissé sceptique. Impression de ne pas avoir vu le même show.
Je vous envie un peu, j’avoue, vous qui avez vu le groupe le 6 ou le 7 décembre.
Chapeau au groupe pour cet hommage -je pense- sincère à la France. C’était très émouvant.
Vive U2SNR, vive la France et vivement la tournée des stades.
Je retourne écouter Ultraviolet dans mon casque.

Répondre
UNFORGETTABLEU2

pour le dvd je parierai bien sur un montage qui mélange le live très pro du 7 decembre avec les moments les plus emouvants du 6

Répondre
carlos

Dimanche restera pour moi le sommet de ce que j’ai pu voir et entendre

Répondre
Lolo

On est sur à 100% qu’il y aura une sortie DVD du concert du 06 ?
Il me semble de ne pas avoir vu d’annonce officielle pour ça.

C’était peut-être uniquement filmé pour la diffusion sur HBO ?

Répondre
guffanti

J’ai craint que le 6 n’a pas été filmé.C »est simple a savoir pour ceux qui y etait avez vous vu les grues installer et bouger? Par contre le 10 et le 11 novembre on été filmé avec 11 caméra et le 7 decembre avec 26 caméra. Les images du DVD viendront logiquement de la soirée du 7.

Répondre
The Fly13

Oui il me semble
En tout cas le 6 restera un de mes plus grand concert du groupe voir le meilleur

Répondre
ipwt

Une nouvelle fois, la critique est juste.
Comme Guffanti, j’avais choisi de faire la première et la dernière date (sans savoir que ces horreurs les éloigneraient de 3 semaines).
En sortant du 10, j’étais presque découragé par le groupe : enlever deux titres et sortir une performance bonne sans être géniale, et surtout tout à fait formatée. On imaginait même que la présence rafraîchissante de Brigitte pouvait avoir été programmée, car c’est finalement le seul moment où Bono aura semblé sortir de son fil directeur de la soirée ! Malgré tout, je gardais l’espoir pour le dimanche.
Trois semaines après donc, U2 a remis les choses à l’endroit, et confirmé que s’il est le plus grand groupe du monde, il peut n’en être que plus énervant à sortir certaines performances « juste correctes ».
Le public aussi était à des années-lumière de celui de la première date : ça chante avant l’arrivée du groupe, ça fait la ola, et ça entonne même la Marseillaise :-)
Ce lundi (comme a priori le dimanche), on a retrouvé ce qui fait l’essence de ce groupe et ce qui rend si particulière notre relation aux 4 irlandais : en tant que spectateur, on a à la fois l’envie de ne faire qu’un avec tout le reste du public, et l’impression d’être unique et d’avoir le groupe pour nous tout seul.
Le final restera longtemps gravé dans nos mémoires : les premières notes de Bad, puis l’arrivée sur scène de ce groupe qui, quelles que soient les idées politiques du chanteur (fussent-elles en complet désaccord avec certaines de Bono !!!), est inévitablement lié au tragique destin de 90 personnes. Incroyables et inoubliables frissons …
Quelques petits compléments pour finir :
– au crédit du groupe pour les premières dates, la voix de Bono était vraiment en dedans, et on se rend compte que sa puissance vocale (même plus limitée que pour les tournées précédentes) reste l’un des moteurs des performances live du groupe,
– aucune excuse pour quitter Bercy plus tôt, puisqu’il était à peine 23 h et que le métro roulait encore !!! Et, surtout, quel manque de respect envers 4 irlandais qui rendent hommage à leur façon aux victimes du Bataclan, un groupe d’américains debout et son chanteur enveloppé du drapeau français,
– une seule petite réserve enfin sur le concert du 7 : suis-je le seul à trouver limite la transition entre Ne me quitte pas (avec le nom des victimes sur l’écran) et Beautiful Day ?

Répondre
guffanti

Limite non mais ça ma fait un peu bizarre sur le moment Bono dit un truc du genre : liberté égalité, fraternité et vive la france , Beautiful Day! Après la chanson parle d’un type qui perd tout mais qui se dit que le meilleur reste à venir et qui ne ses pas quel destination prendre. Enfin je crois

Répondre
Pauline

A propos de l’étrange transition « Ne me quitte pas » / « Beautiful Day », je me suis fait la même remarque. Passer d’un hommage poignant à Beautiful Day ça ne colle pas, c’est même inapproprié. Sauf si on le prend du côté « stronger than fear », c’est-à-dire qu’on ne doit pas s’arrêter de vivre ou vivre dans la peur comme les terroristes le voudraient, mais qu’au contraire on doit profiter à fond de la vie.

Répondre
wiky

Bien au contraire, BD colle parfaitement au contexte

Répondre
ipwt

En effet, mais un « Walk on » aurait alors été peut-être plus approprié.

Répondre
bouba

je pense aussi que U2 c’est retrouvé (surtout Bono) reboosté par 4 dublin hors normes niveau perf et ambiance.
Du coup en plus des attentas Paris a surfé sur Dublin

Répondre
bouba

on en revient au même point.

U2 est devenu très inconstant.
avec une même setlist ils peuvent ennuyer comme transcender les gens.

Bono a toujours été au top quand il fallait jouer sur l’émotion, ils sont devenus légendaire à NY suite au 11 septembre, et là ils vont certainement le devenir en France suite au 13 novembre.

Turin 2e soir je me suis ennuyé tellement le groupe ne semblait pas concerné alors que le public lui était à fond.

Dublin 2 même sans savoir que BAD et 40 allaient être joué je me suis éclaté même sur Pride, le tout grâce au groupe.

Après je rejoins l’article sur le fait que le groupe se tue tout seul, ok c’est génial d’avoir bad et 40 mais les california, lucifer, cristal ballroom, troubles…. sont passés où??
U2 ose aux states et devient frileux en europe, du coup on a des concerts ennuyeux (pour la plupart pas de mal entendu)

Avoir Gloria October Volcano et bad dans un même concert (NY 2) c’est quand même pas mal.

Répondre
Spinaltap

Présent au concert du 7, où le 2ème morceau a encore été zappé (seule ville de la tournée à voir disparaître ce titre de la setlist, il me semble)… Dommage, j’espérais The electric co qui en live est énorme.
Surtout un coup de gueule, c’est désormais officiel: je ne supporte les smartphones durant les concerts. Que l’on fasse quelques photos OK, j’en ai moi-même fait. Mais que l’on filme la plupart des morceaux en intégralité, putain ça suffit!! On voit même plus la scène! J’ai demandé à un abruti d’arrêter de filmer devant moi, qu’il aurait qu’à s’acheter le DVD avec des vraies images dedans, rien à faire en plus il parlait pas français (et « chantait » comme un débile, balançant des Wouh ridicules et à contre-temps). Même en le bousculant et en lui hurlant: Can I see the stage ???!!! ce demeuré continuait à filmer en me baragouinant je sais pas quoi. Ma copine m’a retenu de lui carrer son portable dans une étroite partie de son anatomie qui ne voit pas souvent la lumière du jour et qui ne sent pas très bon. Voilà, sinon depuis, moi ça va.

Répondre
Ninjas

Merci pour ce billet, ça résumé bien la partie que j’ai vu (lundi 7) et me complète les 3 autres dates (j’avais volontairement évité de regarder ce qui s’était passé pour profiter de mon concert).
Ca m’avait choqué aussi les gens qui partaient avant la fin, mais il ne faut pas en faire un fromage, ils était très peu (ça fait quoi, 0,01% de la salle?) et je pense que ce n’était pas réfléchi. Juste un reflexe idiot que je pensais ne voir qu’aux USA. J’ai vu de mes propres yeux le Giants stadium se vider de 1/3 pendant Moment of Surrender (30 000 personnes)! Et je n’oublierais jamais le match 6 de la finale NBA à Miami en 2013(des milliers de personnes ont préféré être les premiers aux parkings au lieu de voire leur propre équipe arracher la prolongation et l’emporter à la fin)! Je ne pensais pas voir ça en France, mais ça commence à devenir le plus en plus fréquent aux concerts et au stades (même aux conférences professionnelles). Comme je ne comprendrais jamais les gens qui passent leur concert à filmer, photographier, Tweet-er, SMS-er… « T’as fait quoi au concert? C’était génial, j’ai tout regardé sur un écran de 10 cm! ».
Sinon, sur le show (ce qui est tout de même le principal), je rajouterais ceci:
Le son au début était un peu saturé, Bono je l’entendais mois bien sur les 3 premiers morceaux. Après, le son était impeccable (sauf sur la chanson des Eagles of DM). Donc ça me fait penser que ce n’était pas mes oreilles qui s’acclimataient, mais vraiment la table son qui fait qqs réglages en live. Je trouve que c’est souvent le cas en concerts. Des avis?
PS J’adore la remarque sur Pride! Je me suis fait la même pendant la chanson qui est souvent sujet de râlage ici (moi aussi je sature, je la zappe souvent à l’écoute ou en vidéo). Mais là… Enorme! Et j’ai trouvé que la salle a le plus bougé là dessus de tout concert. J’aimerais entendre les quelques « usual suspects »: avez vous vous aussi grillé vos cordes vocales sur « in the NAME, of LOVE! »? ;-)

Répondre
guffanti

Je les avais déjà grillé avant tellement j’ai chanté :) On et d’accord dans cette ambiance la et jouer avec cette envie la c’est énorme!!

Répondre
guffanti

Article très juste. C’est vrai que ce lundi soir le concert était exceptionnel mais 2 choses m’ont gonflé :Comme le dit Cyril les abrutis qui on quitté la salle pendant que joué les Eagle Dead Metal. Inadmissible!! Et pendant Élévation je me demande encore ce que certain faisait sur la scène 2 ou 3 été d’un ridicule. C’etait a pleurer. Bono leur dit d’ailleur a la fin du morceaux vous pouvez rentrer chez vous maintenant. Étant juste à 4 m je peut vous dire qu’il le pensait vraiment . Éyant fait le live du 10 Novembre et du 7 Décembre c’etait effectivement le jour et la nuit. Après le 10 j’etait en colère pour les 2 morceaux zappé pour des raisons qui restent encore obscur pour moi. Après le 7 je ne l’etait pas. Pourtant les mêmes morceaux on été zappé toujours pour des contraintes DVD. Mais ce soir la U2 a fait plus que le job et le public a été présent. Quand l’émotion et l’intensité sont la 1 ou 2 morceaux de moins on sens fou! Je suis curieux de voir a quoi ressemblera le futur DVD. Qu’est qui vont garder du 7 et remplacer par les images du 11novembre.

Répondre

Répondre à U2BenJ

(Annuler la réponse)