Le lancement effectif de la future tournée n’est pas avant un trimestre. Le dernier album est sorti déjà depuis un mois. Et pourtant il n’y a plus que cela dans nos esprits,… U2.

Plus de 4 ans qu’une telle ferveur autour de ces sacrés Irlandais, n’était pas revenue nous harceler, nous surprendre, nous dynamisant encore et toujours.

Anxiété quant à la qualité intrinsèque de leur dernier album, rassurés nous étions. Stressés devant la nouvelle bataille de tranchée qui s’annonçait avec tous ces stades programmés, et le temps de l’écrire, nous attendre très probablement à des « sold out » sur « sold out » version Chronopost…

La réalité de ces derniers jours, n’a pas démenti ce que nous devinions à l’image de leur dernière campagne victorieuse de 2005 autour du Vertigo Tour…

A l’heure d’écrire ces lignes, nous ne savons pas si le record de vente de 2005 pour les deux Stade de France (oui, je zappe Nice et toujours volontairement…) est à nouveau battu (déjà à l’époque en quelques heures..), et s’il faut désormais compter en minutes pour vendre plus de 80.000 places. L’exemple du 1er concert de Barcelone, avec ses quelques 90.000 places en 54 mn est déjà un sacré challenge en soi !

Pourtant le contexte ne fut pas exactement le même qu’il y a 4 ans. Si la crise est passée par là, la concurrence annoncée cet été aurait pu nous faire craindre surtout quelques matchs « poids lourds » plus équilibrés. Je ne retiendrais pas les 50 concerts du Bambi-kenstein uniquement sur Londres, « King of Pop » ne rimant pas avec « meilleur groupe Rock du monde ». Mais les prochains passages autrement plus crédibles de Depeche Mode, Bruce Springsteen, ACDC, Madonna ou encore Coldplay, pouvait nous faire présager un trop plein d’évènements, auquel il faut rajouter sur notre hexagone les produits locaux comme « la Mylène » et un belge du nom de Smet.

Au final, aucune inquiétude pour Paul Mc Guinness!

Si nous avons déjà beaucoup exposé notre esprit dubitatif quant à la stratégie promo et commerciale de U2 en 2009, avec un cynisme encore en progression chez les affairistes associés que sont Live Nation/Principle Management et cie… Force est de constater que l’attractivité demeure, l’irrationalité entretenue, la passion des fans plus que jamais sans retenue.

En 2009, on veut les voir, les entendre, participer par tous les moyens à ces futures communions de masse. U2 en concert est un évènement incontournable, et il n’y a qu’à constater les dégâts sur nos pauvres esprits sereins et pourtant entraînés ces deux derniers vendredi ;) .

Mais seul le résultat compte et avec une solidarité de mieux en mieux organisée, les « Saints Graals » ont été récoltés par la plupart des fans avec des procédés de plus en plus professionnels au passage ;). Satisfecit est à donner en 1er lieu à U2.com, le chaos de 2005 a été retenu et les pré-ventes sont un succès. Nous n’en dirons pas autant des divers serveurs de billetteries, mais si le déséquilibre manifeste entre l’offre et la demande va toujours en augmentant comment peuvent ils y faire face de manière optimum ? A l’impossible nul n’est tenu quand le cahier des charges et la stratégie de pénurie adoptée par Live Nation doit être scrupuleusement suivi.

Bien sur il y le business malodorant du marché noir, mais les alternatives, l’entre aide, et les astuces entre fans sont en réels progrès aussi cette année et ce trafic parallèle d’autant mieux contourné. Ayons confiance !

Maintenant que le plus gros du « Tsunami » de la vente des billets est derrière nous, je souhaiterais émettre un avis de vieux sage… En effet cet engouement pour assister à cet encore mystérieux U2 360° Tour étant assouvi pour la plupart, j’espère que nous reviendrons à la source de tout cela, c’est-à-dire la musique et la redécouverte de ce bel album qu’est manifestement No Line The Horizon. Nous avons trois mois devant nous pour revenir enfin sereinement sur ce que contient cet album studio, ses surprises, ses nouvelles pistes, les quelques joyaux proposés. Nous aurons bien le temps par la suite de savourer ces mêmes morceaux en version live, de fêter la disparition de « Pride » ou encore de goûter une nouvelle transition exceptionnelle précédant un « Where The Streets Have No Name » à nouveau d’anthologie.

Ce nouvel album auquel le groupe a consacré plusieurs mois et années, mérite bien de s’apprécier à sa juste valeur. Comme le bon vin, celui-ci semble très bien mûrir et un esprit dorénavant dégagé de toute angoisse estivale, ne pourra qu’y revenir plus sereinement.

U2 is back ! 2009, leur année !? Qui en doutait ?