Un souffle rock envahit l’ouest Américain

, par Pascal 3 commentaires

A nouveau, un souffle rock envahit l’ouest Américain. U2 s’affirme après seulement les 2 premiers concerts de San Diego, comme plus  » Alive and Kicking  » que jamais. Nous assisterions selon un journaliste Canadien, à  » du neuf et du déjà vu « , mais la démarche est beaucoup plus profonde et significative. Si le thème général emprunte le concept épuré de l’Elevation Tour, les symboles et messages se font encore plus précis.

U2 tourne définitivement le dos à ses expérimentations des 90’s. Terminé un U2 fait de contre-pied et de paradoxe, n’en déplaise à certains, c’est un groupe rock dans l’âme qui s’offre à tous !

A la lecture des premières Set Lists, à l’écoute des premiers Boots et grâce à notre équipe sur place, nous pouvons faire un début d’analyse sur le message que souhaiterait faire passer les quatre Irlandais à leurs fans en 2005. Les centaines de concerts à venir, moduleront sans doute cet avis, mais quelques déductions peuvent déjà être émises.

U2 à la lumière de ses expériences, est parvenu à déterminer ce qui fait définitivement sa force et son identité. Plus aucun complexe à se retrouver dans ce qui fait son style et sa musique caractéristique. Le groupe assume son orientation et envoi aux orties les septiques.

Avant même d’écouter les prestations live, les Set Lists sont significatives. Bono aime toujours ce jeune homme, à la foi candide rêvant de soulever les montagnes avec un simple drapeau blanc ; il n’a qu’une vingtaine d’années de plus mais une roublardise commerciale et politique qui le fait surtout plus maître de ses actes

 » War « , et plus encore ! Le groupe Irlandais, sans tomber dans un mimétisme surannée, puise dans ses racines la force de son futur. “The Electric Co”, “Gloria”, “Sunday Bloody Sunday”, “New Year’s Day”, “An Cat Dubh”, “Into The Heart, “ 40”… pas moins de six titres contemporains ou postérieurs à 1983. “With Or Witout You”,” Bullet the Blue Sky”, “ Running to Stand Still”,” Pride », “Where The Streets Have No Name”, tous des titres issus du master piece de 1987 “ The Joshua Tree”. Près de 50 % des Set Lists sont donc tirées des premiers albums. Et lorsque l’on sait que les titres du nouvel album  » How to dismantle an atomic Bomb  » sont pour la plupart disposés dans un écrin digne des meilleurs moments des 80’s. Nous montons presque à 75 % de titres  » rock héroïques « .

Les écoutes successives des enregistrements accentuent cette impression. Le tout début de l’intro, peut faire penser à une réminiscence du  » LoveTown Tour  » de 1989, avec  » Hawkmoon 269 « .  » City of blinding lights « , c’est le  » Streets  » dans l’esprit des concerts d’ouverture du  » JoshuaTree Tour « .  » Vertigo  » pur et dur, démontre que le son  » Boy  » est enfin retrouvé après des années de désespérances. On peut citer une version d’  » Electric Co  » déjantée et d’anthologie ou encore un  » Running to stand still  » tout en émotion et une simplicité qui n’était pas présente lors de ses dernières apparitions live en 1993.  » Bullet the Blue Sky « , les droits de l’homme,  » Streets  » et l’Afrique, Bono semble nous revenir hier à peine, de croisade ou d’Ethiopie…

La meilleure définition des choix 2005, se fait aussi sur les titres et périodes absentes : 92/99, tout y est zappé, disparu, enterré. Des titres comme  » The Fly  » ou  » Zoo station  » ré apparaissent bien, mais sont justement là pour souligner le côté magistral de ces morceaux, sans leur apparat technologique d’origine. Une vraie batterie sur ces titres, moins de séquenceurs, un The Edge et sa guitare libéré des machines. Enfin Bono, avec une voix peut être plus limitée, mais déterminée à porter sans fioritures des compositions où le cynisme n’est plus qu’un lointain souvenir et fait place à une vraie sincérité !

Conclusion symbolique,  » 40  » revient en clôture de concert ; la preuve est désormais faite et tout est dit. U2 ne révolutionnera peut être pas les années 2000, mais il les marquera à coup sûr de son empreinte sonore auprès de fans et amateurs d’un Rock le plus loyal possible.

Discussions

3 commentaires ont été publiés pour cet article.

bouba

franchement ils se sont pas foulés…21titres et ciao

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thib

San Diego, Rousset, Paris … qu’importe le lieu où on se trouve, tu nous prouves, Pascal, qu’on peut vivre ensemble l’experience U2 live. Merci à toi !

Est-ce que Bono rendra hommage au Pape ce soir à Anaheim ? Gloria, Yahweh ou 40 en hommage à Jean-Paul II, ça aurait de la gueule, non ?

Thib

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Fifie

Article super. Pascal, l’auteur, a bien sû, je pense, définir la tournée mondiale et le groupe dans ses grandes lignes. Même si les détails de la tournée reste à corriger avec le temps tout s’améliore alors rendez-vous pour des concerts exceptionnels en France .
Bon weekend à tous.

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